dimanche 16 mai 2010

Bouge pas, meurs, ressuscite

Bouge pas, meurs, ressuscite vostf
Un film de Vitali Kanevsky avec dans les rôles principaux : Dinara Drukarova, Pavel Nazarov et Yelena Popova , sortie en salle en 1989.

Nous sommes en 1947, quelques années après la fin de la guerre. Soutchan est une ville minière, d’une grande pauvreté, qui abrite à sa frange un camp de prisonniers japonais. Mais l’endroit semble être plus que cela. Tout ici indique que nous nous trouvons dans une de ces tristement célèbres zones qui parsemaient les régions les plus inhospitalières de l’URSS. Zones de confinement des déportés intérieurs politiques maintenus libres mais isolés. Personne n’entre ou ne sort de ces zones de terreur policière où les sbires du KGB règnent en puissants, zones de profonde misère économique.

1 commentaire:

  1. C’est ici que vit ou plutôt survit, comme tous les êtres traversant ce film - Valerka, jeune adolescent de 12 ans (l’âge de Kanevsky à l’époque), à la mère volage. Le garçon n’aime rien tant qu’ouvrir ses yeux curieux sur tout ce qui l’entoure, chaparder, faire les 400 coups à l’école et ailleurs, résister tant bien que mal aux agressions physiques des autres garçons ou essayer de grappiller quelques roubles en vendant au marché des tasses de thé aux ouvriers du coin, aux soldats amputés ou aux prostitués. Avec ce petit commerce, il entre en concurrence avec Galia, sa jeune amie, à peine plus âgée (14 ans) mais tellement plus mûre, plus raisonnable, plus maligne. Attentive et protectrice aussi. Presque maternelle, venant lui sauver la mise plus d’une fois. Valerka, lui, affiche un détachement de façade qui ne nous trompe pas devant cette affection si visible. *
    Caméra d'or au Festival de Cannes 1990 * Prix des auditeurs du Masque et la plume du meilleur film étranger.

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